Réveil Normand octobre 2025
L’école, c’est aussi pour les grands avec cette Université inter-âges de l’Orne
Les cours et conférences ont repris à l’Université inter-âges de L’Aigle (Orne). Claude Morin et Mickaël Popelard ont créé un programme qui explore diverses thématiques.
Une cinquantaine de personnes était venue écouter la conférence de Mickaël Popelard sur Sherlock Holmes
Par Theo Boissonneau
L’Université inter-âges de L’Aigle (Orne) faisait sa grande rentrée la semaine dernière. Les cours ont repris lundi 6 octobre, les conférences mardi 7, et promis, il n’y aura pas d’évaluation surprise!
L’association compte déjà 75 nouveaux inscrits cette année, et accueille ainsi plus de 320 élèves.
«On commence à être limité en termes de place pour certains cours. Pour l’histoire de l’art et l’anglais notamment, on a dû stopper les inscriptions, puisqu’il n’y a que 90 places dans l’amphi. C’est dommage parce qu’on aimerait prendre plus de monde», souligne Claude Morin, co-responsable de l’antenne et responsable des conférences.
24 conférences d’octobre à mai
Parmi les inscrits, Sophie et Johanna sont des élèves fidèles à l’Université inter-âges. «Ça fait 20 ans que nous y sommes!», se félicitent les deux amies.
Elles suivent également les cours de géopolitique, d’histoire du cinéma et d’approche de l’art. «Il y a vraiment beaucoup de cours proposés. J’ai regardé le programme des conférences pour l’année, elles ont l’air toutes super intéressantes», se réjouit Sophie.
24 conférences sont réparties d’octobre à mai, prévues tous les mardis hors vacances scolaires. Elles durent environ 1h30, avec un temps de questions en fin de séance.
Travail d’équipe
Claude Morin a préparé le programme des conférences avec Mickaël Popelard, professeur de littérature anglaise moderne à l’université de Caen, et référent de l’université pour l’UIA.
«C’est un travail d’équipe, avec Claude et tous les membres de l’association», décrit le professeur. Ce dernier travaille avec l’UIA depuis plus de 10 ans, «il a commencé en donnant des cours de littérature anglaise», se rappelle Claude.
Les deux hommes ont à cœur de proposer des conférences aux thèmes variés, abordant aussi bien la géopolitique que l’art, la philosophie, ou des thèmes de société.
Des cours et conférences ouverts à tous
«L’an dernier nous avions proposé une conférence sur la criminologie avec une ancienne commissaire devenue chercheuse. Cette année on peut citer entre autres celles prévues sur la forêt, sur l’Égypte ancienne, ou encore sur la santé mentale», précise Mickaël Popelard.
Les cours et conférences de l’UIA sont ouverts à tous, qu’importe l’âge.
Le but est de rendre la culture accessible au public le plus large possible.
Mickaël Popelard
Portrait littéraire de Sherlock Holmes
C’est lui qui ouvrait le bal cette année, avec une conférence présentant un portrait littéraire de Sherlock Holmes. Une saga que Mickaël Popelard connaît bien, puisqu’il a participé à la traduction des deux premiers tomes parus en mai dernier chez Gallimard.
Trois anecdotes sur Sherlock Holmes et son créateur
• Le personnage était presque un fardeau pour son créateur, l'écrivain Arthur Conan Doyle. « Pour lui qui avait fait des romans historiques, il considérait ces ouvrages comme la partie basse de son écriture. Il a d'ailleurs plusieurs fois voulu tuer ce personnage, mais les lecteurs l'en ont empêché. Sherlock Holmes a ainsi traversé la carrière littéraire de Conan Doyle. D'ailleurs, en France comme en Angleterre, on retrouve rarement d'autres ouvrages écrits par cet auteur », détaille Mickaël Popelard.
• La célèbre réplique « Élémentaire, mon cher Watson » n'a pas été écrite par l'auteur. « C'est le cas aussi du chapeau de Sherlock Holmes, ce n'est pas dans le texte de Conan Doyle à l'origine, cela est né des adaptations », assure le conférencier.
• Sherlock Holmes est inspiré d'un professeur de Conan Doyle. « Avant de devenir écrivain, Conan Doyle a suivi des études de médecine à Édimbourg. L'un de ses professeurs, Joseph Bell, était reconnu de tous car il arrivait à trouver la maladie des patients avant même qu'ils ne décrivent leurs symptômes. C'est de cette capacité de déduction qu'il s'est inspiré pour créer Sherlock Holmes », raconte Mickaël Popelard.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour la première conférence, certaines s’étant munies de papier et crayon pour prendre des notes.
La prochaine est prévue mardi 4 novembre, avec pour thème «Peines alternatives, efficacité ou laxisme?». Claude Morin met sur le site de l’UIA les résumés des conférences une semaine à l’avance, afin que les étudiants en saisissent pleinement le thème.
Pratique
L’inscription coûte 150 € et permet d’accéder aux cours et conférences de son choix. Une permanence est prévue tous les mardis matin pour s’inscrire.